Les arbres semblaient chuchoter ses secrets, le vent, les échos du chant des oiseaux à la fois lointains et proches organisaient une cacophonie paisible. Cette musique s’arrêta brusquement au passage de la voiture de Yaël qui s’engouffrait alors dans l’allée bordée d’arbres menant à la ferme de sœur Barrington. L'air était frais, le son de la croûte des feuilles craquant sous les roues et l'appel lointain d'un corbeau firent s’envoler une petite nuée d’oiseaux.
Yaël coupa le moteur et jeta un regard aux alentours. La maison de sœur Barrington, une vieille fermette avec un porche où une vieille balançoire en bois grinçait un peu sous l’effet du vent, trônait au fond d’une cour flanquée de deux petites bâtisses de part et d’autre. Tout était extrêmement silencieux.
D’un signe de la tête, Yaël fit signe à Amand et tous deux descendirent de la voiture pour se diriger vers la petite terrasse en bois à l’entrée de la maison. Après avoir monté les trois ou quatre marches au pied du porche, Yaël sentit que quelque chose n’allait pas. Elle remarqua un détail anodin, quelque chose d’inhabituel. Les rideaux des fenêtres n’étaient pas tirés comme d’habitude.
Ce fait lui sembla idiot et important à la fois. Elle connaissait sœur Barrington depuis des années, elle était un peu comme une mère pour elle. Elle savait que quand elle ouvrait les rideaux, elle prenait toujours soin de les lier avec un petit ruban en dentelle. C’était un geste qu’elle affectionnait particulièrement. Et là, ils pendaient comme ça, juste comme ça.
Ses craintes se confirmèrent soudain, alors qu’elle jeta un bref regard au travers d’une des fenêtres. Elle eut un recul, ses deux mains se précipitèrent sur sa bouche comme pour étouffer un cri d’horreur.
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